Qu’est-ce que le plagiat et quels sont ses différents types ?
Table des matières
- Définir et comprendre le plagiat
- Pourquoi est-il essentiel d’éviter le plagiat ?
- Les différentes formes de plagiat
- Les différentes formes de plagiat visuel
- Exemples de plagiat
- Quelles sont les sanctions encourues en cas de plagiat ?
- 7 conseils pour éviter le plagiat
- Quelles sont les bonnes méthodes pour citer les sources en vue d’éviter le plagiat ?
- Quels sont les meilleurs logiciels anti-plagiat en ligne ?
Quand on rédige un mémoire ou tout document académique, il est essentiel de développer ses propres idées. Pour beaucoup, il s’agit d’un exercice difficile. Pourtant, il est capital de définir les tenants et les aboutissants de son argumentation. Et même, lorsque l’on veut citer l’extrait d’un ouvrage ou d’un article, on conseille de veiller au respect de la propriété intellectuelle ou des règles de citation. Si vous ne le faites pas, vous serez accusé de plagiat. Dans cet article, on dit tout sur les types de plagiat et les bonnes astuces pour les contourner.
De manière générale, le plagiat est une action par laquelle un individu donne pour sien la production artistique ou littéraire d’un autre. Voici en quelque sorte la définition du plagiat au sens littéral ou juridique du terme.
Qu’est-ce que le plagiat selon les dictionnaires ?
Selon le dictionnaire Larousse, c’est un « acte de quelqu’un qui, dans le domaine artistique ou littéraire, donne pour sien ce qu’il a pris à l’œuvre d’un autre. »
Pour le dictionnaire L’internaute, le plagiat est « la réplique frauduleuse d’une œuvre déjà existante en partie ou dans sa totalité afin de se l’approprier sans accord préalable de l’auteur ou d’un ayant droit. »
Selon le dictionnaire, c’est tout simplement « l’action de plagier, un vol littéraire. »
Plagiat : définition juridique
Selon le code de la propriété intellectuelle, il s’agit de : « Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque. » (CPI, art L 122-4).
Plagiat : définition universitaire
Ce terme est défini par les universités comme « le fait de copier intentionnellement le travail, les idées ou les mots d’une autre personne sans en donner crédit. »
Les universités ont mis en place des politiques anti-plagiat pour décourager les étudiants de commettre cette pratique. Les établissements d’enseignement fixent généralement un taux de plagiat acceptable, qui varie en fonction des institutions. Ce taux peut être exprimé en pourcentage, indiquant la proportion de contenu d’un travail qui peut être directement copiée d’une autre source sans être considérée comme du plagiat. Il est important pour les étudiants de respecter ce taux de plagiat acceptable et de s’assurer de toujours attribuer correctement les sources qu’ils utilisent dans leurs travaux académiques.
D’un point de vue juridique, toute imitation d’une œuvre partielle ou totale peut faire l’objet d’une poursuite judiciaire. Il est strictement interdit d’utiliser le contenu d’un autre sans le citer. Cette action est proscrite par la loi, il est donc préférable de l’éviter.
Faire du plagiat peut remettre en question vos capacités de réflexion et d’analyse. De plus, plagier un contenu peut faire obstacle à la mission des tuteurs universitaires qui est contribué à la formation et à l’évaluation de l’apprentissage des étudiants. Faisant référence à une lourde faute déontologique, le plagiat empêche d’évaluer les capacités critiques que l’étudiant devrait mener dans ses écrits. En tant qu’erreur grossière, ce phénomène limite l’évaluation des aptitudes critiques de l’étudiant.
L’incompatibilité de la copie avec tout exercice scientifique demeure évidente. Dans les instituts de recherche scientifique, il est d’ailleurs considéré comme une faute lourde. Pour l’éviter et ne pas faire l’objet d’une quelconque accusation, vous devez citer les sources.
Par ailleurs, éviter le plagiat aide à contribuer à l’amélioration du savoir scientifique, c’est-à-dire reconnaître l’existence des travaux passés, évaluer leurs intérêts et peser leur portée scientifique. Ceci dans le but d’apporter sa propre analyse pour en établir un prolongement.
Le plagiat se décline en plusieurs catégories, chacune ayant sa propre définition. Voici ses différentes déclinaisons :
Copier-coller
La première forme du plagiat est le copier-coller. Au sens littéral du terme, cette action consiste à reproduire textuellement le contenu original d’un auteur pour en faire le sien.
Le copier-coller est relativement simple à détecter. Pour ce faire, un logiciel anti-plagiat permettra de le repérer en quelques secondes. Son identification peut également être facile si votre contenu est soumis à un professionnel aguerri.
Le fonctionnement du logiciel anti-plagiat est assez simple. Cet outil vérifie ligne par ligne le contenu à lui soumis afin de vérifier s’il existe des similitudes entre celui-ci et les ressources présentes sur la toile.
Plagiat en mosaïque
Ce type de plagiat est très dissuasif et déroutant. Très difficile à identifier, il présente plusieurs méthodes distinctes. Dans ce contexte, l’auteur va solliciter le texte d’un autre sans citation, bien au contraire, il utilisera les synonymes pour effectuer une sorte de paraphrase, le tout en gardant l’idée générale du contenu.
Le plagiat en mosaïque consiste en l’entrelacement des phrases d’un autre auteur dans sa propre recherche. La copie est difficile à détecter, car l’auteur reformule intégralement le texte. Cependant, pour les tuteurs universitaires, il peut être évident de le repérer, les notes qu’ils attribuent sur les essais sont en fonction des analyses critiques de l’étudiant.
Dans le cadre d’un plagiat en mosaïque, l’écrivain utilise les phrases d’un autre auteur qu’il entrecroise afin de dissuader les correcteurs. En reformulant les phrases originales, ce dernier entend proposer un contenu unique et original. Seulement, les experts critiques ne tarderont pas à identifier cette fourberie.
Auto-plagiat
Qu’il s’agisse de l’auto-plagiat ou de tout autre type de copie, faites-en abstraction. Si vous voulez que votre travail ne fasse l’objet d’aucune accusation liée au faux, il vaut mieux éviter l’auto-plagiat, même si cette forme est on ne peut plus discutable.
Ce type constitue consiste en l’usage d’anciens documents traités soi-même dans les années antérieures. Ces documents sont ensuite utilisés pour en créer de nouveaux. L’étudiant va simplement intégrer les parties concernées provenant des anciens mémoires dans son mémoire.
L’utilisation des détecteurs de plagiat est essentielle pour détecter l’auto-plagiat. Encore faut-il que l’outil sollicité ait été utilisé pour l’ancienne base de données de l’université.
Utiliser ou acheter le travail de quelqu’un d’autre
Vous arrive-t-il souvent d’acheter les documents de vos amis pour en faire les vôtres ? Si oui, c’est du plagiat pur et simple. Comme vous utilisez des idées qui ne sont pas les vôtres, mais celles d’un tiers, le jury peut, avec raison, vous taxer de plagiaire. Acheter le document d’un autre veut simplement dire que vous demandez à cette personne d’effectuer la tâche pour vous et cela peut sembler immoral.
Traduire du texte (Traduction)
Un autre type de plagiat est la traduction directe. Lorsque vous traduisez un contenu, n’hésitez pas à citer l’auteur. Cela évitera toute accusation relative au plagiat. En effet, il ne s’agit pas de vos idées ou d’un examen critique que vous avez élaboré. Vous avez fait usage d’un outil de traduction pour avoir un contenu ou un paragraphe existant dans votre langue. Cela est déconseillé.
Paraphrase et reformulation sans citer l’auteur
Bien qu’elle fasse preuve d’une certaine subtilité, la paraphrase constitue du plagiat. Elle se résume en la reformulation des phrases d’un auteur sans que l’écrivain n’en fasse mention. Ceci signifie que vous vous appropriez l’idée d’un auteur, sans le citer. Comme vous n’avez pas de jugement critique au contenu dudit auteur, et que vous utilisez ses idées, vous ferez mieux de le citer au risque de vous faire accuser de plagiat.
IA
L’IA ne propose pas des contenus originaux. Tout contenu par un outil similaire est du plagiat. En général, les universités recommandent des textes 100% écrits par l’homme. De plus, les outils qui génèrent du contenu ne citent généralement pas les sources, ce qui constitue une forme de tricherie. En utilisant des articles produits par de tels logiciels, cela peut engendrer des problèmes éthiques.
Les images et graphiques non sourcés
Si vous mettez des images dans votre travail, il est toujours conseillé de préciser la source dans laquelle vous l’avez empruntée. Par ailleurs, assurez-vous toujours d’utiliser des images libres de droit, sinon une autorisation de l’auteur de l’image devra être nécessaire.
Le diaporama et la présentation
Il est vivement conseillé de donner la source de toutes les diapositives que vous utilisez dans vos mémoires ou autres travaux académiques. Rappelez toujours l’auteur du diaporama, ce qui vous mettra à l’abri de toute forme d’accusation.
Les schémas, figures, etc.
Au même titre que les images ou les diapositives, l’utilisation d’un schéma ou d’une figure sans en mentionner la source peut être perçue comme du plagiat, à moins que ce soit vous-même qui l’ayez dessiné. En respectant les règles de citation, vous contribuez à l’amélioration de la pratique professionnelle et éthique.
Les vidéos
Parfois, lorsque vous rédigez un document, vous devez inclure des liens de vidéos. Si vous n’avez pas produit des vidéos par vous-même et que vous souhaitez quand même insérer quelques-unes dans vos contenus, vous devez citer le nom de l’auteur de la production originale.
- Payer la production littéraire ou artistique d’une personne ou d’une agence de dissertation.
- Intégrer une phrase ou un bloc de texte provenant d’un article existant dans son contenu sans en mentionner la source de manière appropriée.
- Citer l’extrait d’un livre ou d’une revue sans faire usage des guillemets.
- Utiliser l’idée d’un auteur sans en apporter de nouvelles et sans mentionner la référence, à moins que les informations soient très répandues.
- Faire usage des images, présentations et diaporamas sans préciser leur provenance.
- Faire une traduction directe (traduire d’une langue à une autre sans modification) que vous introduisez dans un contenu sans indiquer la source.
- Reformuler un paragraphe qui reste presque toujours similaire au texte initial.
Les conséquences du plagiat peuvent être judiciaires, scolaires et psychologiques.
Sanctions pénales
Une peine de 3 ans d’emprisonnement est réservée à toute personne accusée de plagiat. Cette sanction peut être suivie de 300 000 euros d’amende. Ajouté à cela, le plagiaire peut être dans l’obligation de payer les dommages et intérêts.
Sanction scolaire
Il n’existe pas de devoirs académiques où la copie est permise. Plus est grave le plagiat, plus sera élevée la sanction. En cas de plagiat, l’étudiant peut simplement être averti par ses tuteurs universitaires. Ce dernier peut également être définitivement ou temporairement exclu de l’établissement.
Sanctions pénales
Un plagiaire peut rapidement voir sa réputation lui jouer des tours. Il en vaut également pour l’établissement. Pour l’universitaire accusé de plagiat, il sera difficile de se faire embaucher ou à faire publier ses contenus dans les revues de spécialité. Au sein des entreprises privées, la copie peut conduire à une exclusion ou à réduire les possibilités de se faire employer.
Plusieurs stratégies permettent d’éviter le plagiat. En voici quelques-unes :
1. Éviter le copier-coller
Si vous souhaitez par exemple rédiger un mémoire, trouver vous-même votre sujet. La recherche de votre sujet peut se faire en ligne, mais vous devez éviter d’intituler votre mémoire tel que vos prédécesseurs l’ont fait. Et pour votre rédaction, essayez de trouver les sources fiables, les références de qualité et de lire des articles intéressants sur votre sujet. Organisez ensuite le plan rédactionnel, prenez des notes, organisez vos idées. De cette façon, il est certain que vous ne ferez pas de copier-coller.
2. Exclure les contenus provenant d’une traduction directe
Plusieurs outils de traduction existent. Il est autorisé de les utiliser dans le cadre de la recherche, vous ne devez en aucun cas vous approprier un contenu traduit et le coller dans votre contenu. Pour contourner le plagiat, pensez à traduire le contenu d’un autre sans utiliser des outils de traduction. Dans ce cas, les risques seront réduits.
3. Éviter les synonymes
On vous le concède, trouver ses propres idées quand on rédige peut constituer une lourde tâche. C’est pourquoi la plupart des rédacteurs préfèrent utiliser les synonymes des mots des contenus existants. Seulement, c’est de la tricherie, et donc du plagiat. Le mieux quand vous voulez rédiger un article est de faire prendre votre temps, surtout faire preuve de concentration et d’originalité, afin d’éviter toute erreur liée au faux. Il est donc préférable de solliciter son propre vocabulaire.
4. Bien citer les sources
Si vous utilisez les idées d’un auteur, citez-le. Il existe plusieurs formes de citation. Mais dans l’idéal, utilisez des citations avec guillemets pour référencer la production intellectuelle d’autres auteurs. En effet, le style de citation MLA est le plus courant, mais il est conseillé de toujours renseigner sur les informations que donne votre établissement à ce propos. Et lorsque vous développez vos propres idées mais que vous sollicitez les analyses statistiques des autres, n’hésitez pas à les citer de manière convenable.
5. Utiliser les logiciels de citation adéquats
Sachez que les notes de bas de page ou les notes de fin de texte ne sont pas toujours les meilleures alternatives pour réduire les risques. Vous pouvez utiliser toutes ces méthodes et être toujours accusé de plagiat. Certains outils de citation sont gratuits et permettent de citer les sources de manière appropriée.
6. Éviter l’auto-plagiat
Même si vous avez rédigé un mémoire ou un article il y a des années, si vous utilisez son extrait pour coller dans votre nouvelle production, vous encourez de graves conséquences. Alors, il est essentiel de ne pas se fier à votre propre mémoire.
7. Utiliser des logiciels anti-plagiat
Les logiciels pour trouver de la copie aident à s’assurer de l’originalité des textes. Il en existe plusieurs. Pour des vérifications mineures et gratuites, vous pouvez utiliser des outils gratuits comme Grammarly. Les outils payants offrent quant à eux, des rapports de plagiat plus complets.
Les sources peuvent être citées de plusieurs façons. Vous pouvez choisir entre le style APA, le format Chicago ou le style MLA. Cependant, il est essentiel de référer à vos exigences académiques. Les notes de bas de page et les notes de fin de texte doivent être mentionnées. Vous devez aussi le faire dans le répertoire de référence.
Pour citer une source dans un texte, on recommande d’y inclure uniquement le nom de l’auteur et la date de publication de l’œuvre. Pour ce qui est du titre de l’ouvrage et l’URL, ils doivent être renseignés dans les références.
En général, lorsque vous souhaitez citer une source dans un texte, vous devez uniquement faire mention du nom de l’auteur et de l’année de parution. À la liste des références, vous devez ajouter à toutes ces informations le titre de l’ouvrage ainsi que l’URL du site.
Prenons un exemple de citation avec le format APA.
Notons que ce style se décline en plusieurs variantes.
- On retrouve entre autres la citation dans les parenthèses. On la place après l’extrait ou après la phrase.
Exemple : la boulimie est caractérisée par l’idée que « l’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle » (American Psychiatric Association, 2015, p. 448).
- Il y a également ce que l’on nomme citation narrative. Elle vise à mentionner l’auteur et l’année de publication dans la phrase. Le numéro de page se positionne à la fin de l’extrait.
Exemple : L’insomnie est définie par Ohayon (2012) comme « des éveils matinaux précoces ou un sommeil non réparateur » (p. 131).
Le détecteur de plagiat est un outil utilisé pour établir une comparaison entre un contenu qui lui a été soumis avec des contenus présents dans de grandes bases de données afin de détecter des similitudes. Il existe des centaines de logiciels anti-plagiat en ligne et choisir le meilleur n’est pas tout repos. Raison pour laquelle nous avons élaboré une liste des meilleurs détecteurs anti-plagiat afin que vous puissiez choisir celui qui vous convient le mieux.
Tumitin Similarity
Dans le monde universitaire, Tumitin est très utilisé pour la vérification du faux. Ce logiciel figure parmi les meilleurs du secteur, permettant de trouver les similarités dans les travaux écrits. Il permet aux enseignants et étudiants d’identifier le taux de plagiat, tout en les instruisant sur l’intérêt de développer leur propre capacité de réflexion.
Plagscan
C’est un vérificateur de texte assez populaire. Cependant, si le texte d’appui a été reformulé, il ne trouvera pas de plagiat. Mais, il convient de préciser que la plupart des similitudes qu’il a pu détecter étaient pour à 99% vérifiées. Si l’outil s’avère utile pour les pages web, il ne sera pas adapté dans un cadre universitaire. Pour tester l’application, vous serez autorisé à tester 2000 mots gratuitement. Si vous souhaitez aller plus loin, vous devez débourser 4,5 € pour 5000 mots, 9€ pour 15 000 mots, etc.
Ephorus
Pour tous vos projets académiques, vous pouvez utiliser Ephorus pour éviter le plagiat. Ce logiciel permet en effet de détecter les similarités entre le texte à vérifier et le contenu déjà rédigé. La bonne nouvelle est que la base de données de cet outil est constamment mise à jour.
Compilatio
Compilatio est un détecteur de plagiat très utilisé dans les universités. Sa tâche consiste à scanner les documents et à les comparer à une base de données intégrée. Le logiciel propose un rapport indiquant le pourcentage de plagiat ainsi que les principales sources d’où provient le contenu de référence.
Grammarly
Grammarly est connu pour son interface facile à prendre en main. Cet outil de détection de plagiat. Il a pour avantage de ne pas stocker, ni vendre les documents des utilisateurs. Un autre avantage est qu’il intègre un programme de citation, même si le style APA n’y est pas présent. Cependant, en matière d’efficacité, il n’est pas le meilleur de sa catégorie. Le logiciel ne permettra que de détecter certaines formes de plagiat. Mais il ne parviendra pas à détecter des reformulations ou des textes fortement modifiés. On y retrouve deux plans : un plan mensuel (27€/mois) et un forfait annuel (11€/mois).